L'investissement durable est-il la clé pour obtenir des rendements à long terme ? Alors que les personnes qui se considèrent comme des investisseurs avancés répondent par l'affirmative, les moins avertis portent un jugement plus critique.
Plus des deux tiers (68%) des personnes qui se considèrent comme des experts ou des investisseurs avancés estiment que l'investissement durable est le seul moyen d'obtenir une rentabilité à long terme. En Suisse, c'est même l'avis de 80% des experts. Toutefois, 84% des experts suisses estiment également que le greenwashing pose problème. Plus les personnes interrogées sont âgées, plus elles sont d'accord sur ce point. Chez les plus de 71 ans, la valeur monte à 94%. C'est ce qui ressort de la dernière «Schroders Global Investor Study 2022». Pour ce faire, plus de 23'000 investisseurs ont été interrogés sur 33 sites dans le monde entier
L'investissement durable peut soutenir un changement positif
Malgré le défi autour du greenwashing, 69% des investisseurs "expérimentés" partagent l'avis que les investissements durables peuvent soutenir un changement positif lorsqu'il s'agit de défis tels que le changement climatique. Là encore, le taux d'approbation est nettement plus élevé en Suisse (78%). "Les résultats de l'étude sur les rendements des investissements durables sont encourageants et soulignent le rôle important que jouent les gestionnaires d'actifs dans le cadre de défis tels que le changement climatique. Nous constatons une étroite corrélation entre les rendements d'investissement durables à long terme et la résolution des défis sociaux et environnementaux dans le monde", commente Andy Markwalder, CEO de Schroder Investment Management (Switzerland) AG, à propos des résultats.
Les aspects sociaux gagnent en importance
L'étude révèle en outre que l'impact sur l'environnement est la principale raison pour laquelle les investisseurs s'intéressent aux placements durables. Par rapport aux années précédentes, les aspects sociaux ont toutefois gagné en importance en tant que motif d'investissement. Les résultats suisses se distinguent ici : pour 55% d'entre eux, les aspects sociaux sont la principale raison d'investir de manière durable. Il est intéressant de noter que "réaliser un rendement" n'arrive qu'en troisième position sur la liste des priorités. Au cours des deux dernières années, ce chiffre est passé de 42% à 36%.
Les investisseurs souhaitent investir selon leurs préférences personnelles en matière de durabilité
En outre, les investisseurs investiraient dans des fonds durables s'ils avaient la possibilité d'investir en fonction de leurs préférences. Plus de la moitié des investisseurs, tous niveaux de compétences confondus qu'ils ont eux-mêmes définis, ont déclaré que la possibilité de choisir des investissements conformes à leurs préférences personnelles en matière de durabilité les encouragerait à augmenter leur allocation aux investissements durables.
En ce qui concerne les objectifs spécifiques de durabilité des investisseurs, l'éducation est considérée comme la plus importante au niveau mondial. Un cinquième des personnes interrogées (21 %) l'ont placée en tête de liste. Les résultats suisses reflètent également cette tendance : L'amélioration de l'éducation est citée comme l'objectif le plus important.
La lutte contre la pauvreté est une priorité pour les investisseurs des pays pauvres
Les pays pauvres semblent donner la priorité à la lutte contre la pauvreté par rapport à d'autres facteurs. En Inde, par exemple, il s'agit de la première priorité (21 %). "Les résultats de l'enquête montrent que la résolution des problèmes environnementaux est l'une des principales raisons pour lesquelles les investisseurs veulent investir de manière durable. Il ne faut toutefois pas oublier le ‹S› de ‹ESG›, car le capital humain, l'éducation et l'égalité des chances sont également des objectifs d'investissement et d'impact pour beaucoup, en particulier en Suisse, comme le montre l'étude", explique Adrian Nösberger, CEO de Schroder & Co Bank AG.
Fondé en 1804, Schroders est l'un des plus grands gestionnaires d'actifs indépendants d'Europe en termes d'actifs sous gestion. Au 30 juin 2022, les actifs sous gestion s'élevaient à environ 900 milliards de francs suisses.