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La disposition à payer pour des emballages durables diminue

Selon une étude, la disposition des consommateurs à payer plus pour des emballages durables a diminué depuis 2021. Néanmoins, près des deux tiers sont prêts à payer 6% de plus en moyenne.

Les emballages durables deviennent de plus en plus la norme. Ainsi, l'étude actuelle 'Sustainable Product Packaging' du cabinet de conseil en stratégie mondial Simon-Kucher montre que la part des consommateurs prêts à payer plus pour des emballages durables a nettement diminué depuis 2021. Alors qu'en 2021, 83% des consommateurs déclaraient être prêts à payer un supplément pour des emballages durables, ils n'étaient plus que 64% en 2024. Par rapport aux années précédentes, le montant moyen que les consommateurs sont prêts à payer en plus en 2024 reste relativement stable avec 6% (2021: 7%; 2022: 6%; 2023: 7%). «Pour les consommateurs, les emballages durables sont déjà une condition préalable», souligne le Dr Daniel Bornemann, associé principal et expert de l'industrie du papier et de l'emballage chez Simon-Kucher. «Les fabricants devraient agir dès maintenant pour développer des solutions efficaces et garder une longueur d'avance sur la tendance», conseille-t-il.

Une communication cohérente est importante

La durabilité reste donc un critère d'achat important, même pour les emballages. Selon l'étude, 24% des consommateurs optent si possible pour des emballages durables. Mais il y a aussi des choix délibérés contre les emballages durables: 17% ne croient pas aux déclarations sur la durabilité et 15% déclarent avoir trop peu d'informations. «Le désir d'avoir des déclarations fiables sur la durabilité des emballages et le manque d'information montrent qu'il existe encore un déficit de communication sur les emballages durables pour environ un tiers des consommateurs», explique Mark-Daniel Rentschler, Senior Director chez Simon-Kucher.

Moins il y a d'emballages, mieux c'est

Interrogés sur leurs préférences en matière d'emballage, les consommateurs citent en deuxième position (55%) les produits non emballés. Si l'emballage doit être utilisé, il doit être biodégradable (51%) et recyclable (56%) ou fabriqué à partir de matériaux recyclés (51%). Seuls 29% veillent à un bon bilan CO2. «Depuis des années, le bilan carbone ne joue qu'un rôle secondaire pour les consommateurs lorsqu'il s'agit d'emballages durables», sait Stephanie Sparber, Senior Director chez Simon-Kucher. «Surtout en comparaison avec d'autres secteurs, où le bilan carbone est considéré comme un critère de durabilité important. Les attributs tangibles de la durabilité, comme le recyclage, pèsent davantage dans la balance pour les emballages», explique-t-elle.

Le commerce en ligne mise sur le carton ondulé

Le thème de l'emballage durable est également présent depuis longtemps dans le commerce en ligne. Pour les commandes en ligne, 42% des personnes préfèrent le carton ondulé en papier recyclé. 18% indiquent qu'ils préfèrent des récipients réutilisables en plastique dur, 14% ne souhaitent de préférence aucun emballage et préfèrent que le produit soit directement visible. Seules 20% des personnes interrogées indiquent que la durabilité des emballages n'est pas une priorité pour elles lorsqu'elles font des achats en ligne. «C'est un signal clair pour les commerçants en ligne», déclare Bornemann. Et de poursuivre: «Dans les années à venir, il faut s'attendre à une demande croissante de solutions économiques et durables dans le commerce en ligne. Il s'agit ici de développer un concept global concluant afin d'envoyer des produits de manière durable et d'être également perçu comme un commerçant en ligne durable.»

Moins de changements que prévu: Consigne à usage unique sur les emballages plastiques de lait

Depuis le début de l'année, une consigne est prélevée en Allemagne sur le lait, les boissons lactées et les produits laitiers conditionnés dans des emballages en plastique. Dans un premier temps, cette évolution n'a toutefois pas d'influence sur le comportement d'achat. 80% des personnes interrogées ne se sentent pas influencées dans leurs habitudes d'achat par la consigne nouvellement introduite. «L'impact encore faible de la consigne sur les emballages de lait peut être le signe que les consommateurs se sont généralement habitués au jetable», explique Bornemann. Et de conclure: «En même temps, il apparaît aussi que certaines mesures ont un effet de régulation moins important que prévu.»

À propos de l'étude

L'étude représentative des consommateurs finaux 'Sustainable Product Packaging' a été réalisée par Simon-Kucher en mai 2024 en collaboration avec l'institut d'études de marché et d'opinion YouGov. 2'035 consommateurs en Allemagne ont été interrogés sur leur attitude et leur disposition à payer pour des emballages durables.

Simon-Kucher est un cabinet de conseil mondial qui emploie plus de 2'000 personnes dans plus de 30 pays. Avec près de 40 ans d'expérience dans la monétisation et le pricing, il est considéré comme le leader mondial dans les domaines du conseil en matière de prix et de la croissance des entreprises.